26 mars 2011
Le semaine nordique en un mess !
Eh oui eh oui, un mois a presque passé depuis mon annonce de participation à la Semaine nordique et depuis, je n'ai rien publié! Bravo moi, fécilitations moi, je suis une trop forte moi.
Mais ne vous y trompez point (point vigule tiret), j'ai lu, j'ai vu, j'ai vaincu ! Voici donc à quoi a ressemblé mon mois nordique... Je peux d'ors et déjà vous annoncer une légère teinte islando-danoise, mais vous allez la découvrir de ce pas (dans la neige, bien sûr..).
J'ai tout d'abord commencé par ce que j'avais déjà annoncé, la lecture du livre Point point virgule tiret de Pétur GUNNARSSON (traduit de l'islandais par Régis Boyer), aux éditions Joseph K. Et là, quelle n'est pas ma stupeur ébahie, n'ayant jamais entendu parler de ces éditions, une googlisation rapide m'apprend tout de suite qu'il s'agit d'un petit éditeur nantais, yeah! De l'art d'inclure un peu de chauvinisme au sein d'une bonne semaine bien nordique ^^ Donc, ma lecture avait vraiment bien commencé, léger, amusant, où on en apprend vraiment sur les Islandais et la vie là-bas. Puis, au fil de la lecture, j'avoue que le ton devient vraiment un peu trop didactique (ce qui en soit pour moi n'est pas forcément rebutant, surtout quand il s'agit dans apprendre sur un pays et une culture qui vous fascinent). S'ajoutant à cela, le fait que l'histoire en elle-même, ben.... Y en n'a pas vraiment. C'est ça le hic. Du coup, on s'accroche à la lecture car on y apprend quand même qu'il y a des poètes atomiques dans ce pays volcanique, qu'il est toujours interdit de chanter dans les rues de Reykjavik aujourd'hui (du coup, image flash de ces Islandais délurés dans la série Twin Peaks, qui picolent bien et surtout qui chaaaantent, qui chaaaantent sans arrêt, et qui chaaaaantent encore s'il-vous-plaît, eh bien maintenant je comprends!), et que la bière a été interdite jusqu'en 1986 !!!!! Pauvres Islandais.... Mais le manque de fil conducteur fait qu'en terminant le livre, on se dit : oui, sympa, mais bon.... A l'occasion, je tenterai un autre livre de lui, il paraît que c'est un auteur un peu incontournable, qu'il est un très bon traducteur aussi (Flaubert, Proust, Perec, Yasmina Reza...). A voir !*
J'ai continué par Le vent du nord, de Tarjei VESAAS (traduit du norvégien par Mme Metzger), aux éditions La Table Ronde. Il s'agit d'un recueil de nouvelles de cet auteur dont j'avais déjà lu il y a quelques années le maâagnifique roman Palais de glace. Une splendeur que je vous conseille vivement. Eh bien, moi qui étais bien tentée mais qui n'étais quand même pas SI sûre de mon choix, étant donné que je ne suis pas fan des nouvelles, il faut qu'elles soient vraiment bonnes pour réussir à m'accrocher sur du court, je peux vous dire que je garde un haut avis (pô facile à dire) de ce Mr Tarjei Vesaas. Ce recueil commence par la meilleure nouvelle du livre La Fourmi intrépide, qui est un pur bonheur de récit épique, un régal d'aventures incroyables et pourtant toutes simples, mais tout aussi incroyablement bien écrites. Un vrai délice. Je serais prof, je le ferais étudier c'est sûr. Bref, la bonne nouvelle étant que l'effet ne s'arrête pas là et les nouvelles suivantes ne sont pas dans le même style mais il s'agit là d'une très belle écriture, qui mêle tellement harmonieusement la Nature et la profondeur des Hommes tout en en décrivant la vie simple et quotidienne. J'aime Tarjei Vesaas, et non ne me répétez qu'il est mort. (1897-1970).
J'ai lu également Le Mec de la tombe d'à côté, de Katarina Mazetti (traduit du suédois par Lena Grumbach et Catherine Marcus), chez Babel. L'idée de départ est qu'une femme, bibliothécaire, citadine, bref une femme d'aujourd'hui, rend visite à son défunt mari sur sa tombe, et un homme, agriculteur, vieux garçon, bref un homme un peu d'un autre temps rend visite à sa défunte mère. Ils se croisent donc au cimetière et quand ils se voient de loin, ils s'insupportent. Bien sûr, ils vont se rencontrer, se passionamourer et traverser tout un tas de difficultés pour vivre cette relation de clash des cultures ! La grande réussite de ce roman est l'alternance des points de vue des deux personnages, on comprend tout à fait la situation de chaque personnage, la vision qu'il a de l'autre, les réactions de l'un, de l'autre. C'est vraiment une chose que j'aime quand je lis (ou regarde) une histoire, le double point de vue ouvre vraiment l'esprit. Si tout le monde pouvait réussir à envisager le point de vue d'en face, ça apaiserait sûrement bien des tension, et on irait plus facilement vers l'autre. Je suis sûre que c'est une des solutions à la légère paranoïa pointante chez tout un chacun ! :) Bref, une lecture sympa.
Je me suis ensuite enfin lancé dans Le Jour avant le lendemain, du Jorn Riel (traduit du danois par Inès Jorgensen), aux éditions 10/18. Une certaine Cryssilda m'avait offert ce livre il y a quelques temps, me disant qu'il allait me plaire, qu'il fallait que je le lise, je savais qu'elle aimait beaucoup cet auteur, beaucoup les récits d'Eskimos et autres indigènes ou trucs bizarre du genre. J'avais bien installé ce volume confortablement dans ma bibliothèque, peut-être même dans la rangée derrière, genre même pas celle qu'on voit en premier et même qu'il faut déplacer les livres de devant pour voir ceux du fond. Mais je savais bien que je le lirai un jour, sans toutefois savoir lequel. Ce fût bien une lecture qui se fit le jour avant le lendemain et ceci plusieurs fois de suite... Mmh... Mouaich.. Ahhhhh, un bonheur ce livre. Une petite merveille. Pas le même style que Tarjei Vesaas qui a, derrière cette beauté, une toile de fond de noirceur et de pessimisme. Ici, il s'agit bien de joie, de vécu et de vie. Une vielle femme et un enfant vont sur une île pour s'occuper de réserves de viande à préparer et stocker, et attendent que le reste de la tribu revienne les rechercher. On y apprend mine de rien la vie de ces gens, des manières très concrètes, tout en pénétrant les pensées de cette vieille femme, on y découvre ses interrogations, ses peurs, ses joies et sa logique à elle et aux siens, et cette belle culture, c'est comme un retour aux sources et c'est très bien écrit. Un livre qui va venir s'ajouter à ma PAO (Pile à Offrir!).
Puis, le Salon du Livre de Paris est arrivé, comme j'y travaillais je n'ai pas pu ne pas faire un tour, sans pouvoir toutefois vraiment en profiter, mais! Pour le trajet, j'avais déniché dans ma bibliothèque un autre volume rescapé d'une bien ancienne tentative de Semaine Islandaise, c'est la revue Internationale de l'Imaginaire, le N°18 Islande de glace et de feu - Les nouveaux courants de la littérature islandaise. Il s'agit d'un ouvrage collectif qui présente : la Littérature pour enfants, la Poésie, le Théâtre, et le Roman, tout cela accompagné de plusieurs extraits pour chaque catégorie. J'y ai d'ailleurs retrouvé Gunnarsson dans un extrait tout à fait sympathique sur les Débuts du Monde. J'avoue que j'ai traversé ce livre en diagonale, mais je crois que c'est un peu fait pour, nan ? :p
Sinon, au Salon, je n'ai pu m'empêcher de trouver autre chose pour mon trajet de métro du retour, j'ai donc acheté le guide de conversation - islandais de poche de Assimil. Déjà leurs lettres typiques (genre ð ou þ) font penser à des runes, le fait que cette langue soit restée de nombreux siècles sans réelle influence même en étant au contact d'autres langues (même l'occupation danoise du XIIè au début du XXème sciècle (!!!) n'a pas empêché l'islandais de rester telle quelle!), et que les Islandais d'aujourd'hui peuvent lire sans souci majeur les Sagas Islandaises des XIIè et XIIIè siècles, eh bien tout ça m'intrigue infiniment! Bon, que personne ne s'affole, si je fais avec l'islandais ce que j'ai fait avec le russe et le tchèque, vous n'êtes pas prêts de m'entendre dire des choses comme ça.
Je me suis donc replongée sinon dans la musique de mes deux Islandais préférés, j'ai nommé Björk, et Sigur Ros. Une folle hallucinée neigeusement délire aux clips fulgurants, et un sombre dépressif neigeux qui geint. Mais b*rdel, c'est beau !
Et pour terminer, j'ai retrouvé le film que j'avais vu au cinéma au début des années 2000, Enquête sur le monde invisible, documentaire de Jean-Michel Roux, dans lequel même une personne du gouvernement expliquait que des travaux n'avaient pas pu se réaliser tels qu'ils avaient été prévus car il avait il avait été impensable de ne pas préserver un arbre dans lequel vivaient des Elfes !! Sisi :) C'est un fim un peu farfelu, mais ça montre quand même cet aspect des croyances encore bien vives en Islande, croyance en tous ces êtres fantastiques, magiques, ce monde que nous avons trop oublié (mais qui persiste quand même dans certains lieux chez nous, genre Brocéliande, hihi!).
Et ça finit comme ça, na!
Lamalie
* petit message perso à Cryssilda : de 1, je pense à toi ! de 2, tu vois, je n'oublie pas, 6 ans ont passé, mais... ton bouquin tu vas retrouver!! ...
01:29 Publié dans Littérature | Lien permanent | Commentaires (3)
25 février 2011
Semaine Nordique !
Allez, allez, on se motive, quand on recommence à écrire, eh ben ça redonne envie de continuer à écrire, à lire, tout ça. Grande nouvelle : alleeeeeez, je me lance (en tardive participante!) dans la Semaine Nordique, pour ne plus lâcher mes blogueuses potes!
J'ai des restes d'une certaine semaine Islandaise d'il y a bien... 6 ans ??? dans ma PAL, et donc je me suis lancée hier dans un livre qui n'est pas une nouveauté, mais qu'on m'a prêté il y a bien... 6 ans ??? et donc ça serait pas mal que je m'en occupe enfin, surtout qu'il parait que cet ouvrage est effectivement pas mal !
Je lis:
"Point point virgule tiret"
de Pétur Gunnarsson
Participent à cette Semaine Nordique :
- Cryssilda
- Isil
- Lou
- Emma
- Schlabaya
- Malice
- Sharon
- Antre des mots
- Choupynette
- Karine
- Yueyin
- Zarline
- Bouh
- Céline
A bientôt pour un petit récit de ma lecture islandaise :)
09:21 Publié dans Evénement, Littérature | Lien permanent | Commentaires (1)
21 février 2011
La Guerre et la Paix, Tolstoï.
Chers passants,
J'ai participé (notez la conjugaison active : sujet = je, et pas de tournure passive du genre : on m'a fait participer) à une lecture commune, celle du livre "La Guerre et la Paix" (LG&LP), ou Guerre et Paix (G&P), ou La Guerre et Paix (LG&P), ou même Guerre et la Paix (G&LP), de Léon Tolstoï, ce grand auteur russe du 19ème, dans une nouvelle édition, celle du Point, dans la collection Signature, une version revue par Tolstoï: plus dense, plus romanesque. Eh oui, avec des vrais morceaux dedans.
Tout d'abord, le livre se tient en un volume et cela n'est pas négligeable, quand comme moi, on lit principalement dans le métro, en allant ou en rentrant du boulot (surtout en allant, car au retour, on est toujours moins frais, en tout cas, notre état de concentration, mais cette parenthèse est mauvaise langue, je vous en reparlerai). Le papier est beau, agréable au toucher, presque à l'odeur. Un seul bémol à cet aspect de la chose, les pages étant d'une blancheur immaculée, elles font un bon rappel à ces étendues russes enneigées, mais du coup, comme ce bouquin nous tient par ses 1242 pages un bon mois pour le lire, eh bien à traîner dans notre sac à main, dans un autre sac plastique, dans nos mains moites par la chaleur du métro, eh bien ça se salit : mon exemplaire n'est plus si reluisant. D'un autre côté, vous me direz, ça rappelle aussi les étendues russes neigeuses, qui, par ces gigantesques batailles, ne restent pas longtemps non plus si immaculées. Sinon, la couverture est belle. Vraiment, je la trouve jolie, magestueuse, pimpante, classe : un livre qu'on n'a pas honte de sortir sur ses genoux quand on sent que le mec bizarre assis à côté est déjà en train de nous reluquer alors qu'on n'a encore dégainé aucune arme littéraire!
Ensuite, avant de réellement démarrer ce billet, je voudrais tout de suite évoquer une petite précision, voire deux. En attendant de recevoir ce livre-ci, j'en avais commencé la lecture dans la version Pléïade (eh ouais! comment ça jette, ça aussi!), volume plus petit, plus transportable d'apparence, mais quand même plus lourd et surtout des pages en papier bible tout finfin, pire que du papier calque, une version plus looongue, moins dense et moins romanesque. Mais... MAIS! Deux avantages évidents qui ne se retrouvent pas dans la version Point : un détail graphique et un détail inadjectivable. Le détail graphique : putain comme c'est beau ces lettres qui s'aiment et qui s'accrochent telles des branches qui s'entortillent, c'est beau, c'est vraiment très beau, ces ligatures. Le détail inadjectivable : c'est l'index historique. Ces 15 pages de noms propres détaillés, expliqués, de Alexandre 1er à Zoubov, franchement, pour les lecteurs qui comme moi ont du mal non seulement avec les dizaines et dizaines de noms de princes ou de généraux, mais également à raccrocher chaque fois le prénom au nom de famille, et encore plus le diminutif et autres patronymes (oui je sais, la tournure est impropre, m'enfous!), eh ben ça aide, et une fois le Pléiade reposé, comme je n'ai plus ouvert ce lexique, c'est LA chose qui m'a manquée.
Enfin, pour vous parler de cette histoire et de cette lecture, je dirai donc que je ne me serais sans doute pas lancée seule dans la lecture de Guerre et Paix avant un long moment, et qu'une lecture commune permet de se lancer un défi, et qu'avec ce livre : ça fonctionne! Oui, bien sûr, on sent les 1242 pages, mais malgré effectivement des pages de guerre, des pages de paix (ahah..), je me suis tout à fait plongée dans cette histoire totale. On y voit la noblesse russe, qui parle français (mieux que nous aujourd'hui!), qui dîne chez les uns, chez les autres, qui manigance, qui se courtise, se promet, qui s'inquiète ou s'enthousiasme pour ce Buonaparte.. Au fil de ces tableaux, on aborde aussi bien la servitude, la franc-maçonnerie, la vodka (élément omniprésent dans le roman et //presque autant// dans la vie de la lectrice, qui fait même un tour en collectivité dans un Hypopotame-russe!), l'amitié, l'amour bien sûr, et la guerre.
Effectivement vous l'aurez deviné, la guerre est un autre élément largement abordé dans le roman, mais d'un certain point de vue. C'est comme si on soupçonnait que l'évocation, ou plutôt la description de la guerre n'était pas là vraiment pour parler de la guerre en elle-même. Si bien sûr, mais je me suis vraiment laissée emporter par ces descriptions techniques d'un pas par ici, d'un détour par-là, d'une chevauchée en reconnaissance, puis d'une tactique de diversion etc. Car tout cela finit par nous amuser, ce Andreï (est-ce bien lui ?) qui finit par réaliser qu'il n'y a pas de maîtrise de la guerre, qu'un soldat peut être mis en avant pour sa bravoure alors qu'il s'était baissé pour refaire son lacet, pas vraiment pour éviter un coup fatal (euh l'exemple est de moi hein). En gros, à partir du moment où le départ est donné au front, aucun chef d'armée ne peut suivre ce qui s'y passe et donner ses directives, les choses se font parce qu'il faut bien, et advienne que pourra.
J'ai beaucoupé aimé ce personnage d'Andreï, ce pauvre Pierre, cette fofolle de Natacha. Et j'ai aussi énormément apprécié cette description tout à coup, de cette société qui sombre, qui tombe dans la défaite, cette noblesse qui réalise (ou pas) que c'est fini.. Cette partie est une 'belle' tragédie.
Enfin, ce qui m'a beaucoup plu, à moi toute seule personnellement, c'est tous ces mots, tous ces noms, tout ce vocabulaire plus de notre temps ou qui ne recouvre plus le même sens :
qu'un clavicorde est une sorte de piano :
qu'un havresac ne s'utilise pas seulement dans Dofus, qu'il peut m'arriver (souvent???) d'être gastrolâtre, qu'un trumeau est la partie d'un mur qui se trouve entre deux fenêtres, que le gaule est un jeune arbre, que Petrouchka et Nikita sont (peuvent être?) des noms masculins!, que le télègue est un chariot de bois quand le troïka est un traîneau tiré par trois cheveaux, que le kvas en Russie rivalise avec la vodka, que la redoute peut aussi être une infrastructure militaire, que quand un enfant dit qu'il ne veut pas susoter quand son petit frère dort, et qu'il préfère sahuter, eh bien c'est qu'il susseye !
Enfin, je ne résiste pas à quelques citations qui m'ont plu :
p.186 "Il éclata d'un rire sec, droit et déplaisant, comme il avait l'habitude de le faire, un rire qui ne provenait que de sa bouche, et non des yeux."
p.805 "La tradition biblique dit que l'absence de travail - l'oisiveté - fut la condition de la félicité du premier homme avant sa chute. L'amour de l'oisiveté demeura intacte chez l'homme déchu, mais la malédiction ne cesse de peser sur lui, et ce n'est pas seulement parce que nous devons trouver notre pain quotidien qu'il nous est impossible d'être oisifs et sereins : un ver minuscule nous ronge et nous suggère que nous devons nous sentir coupables de cette oisiveté. Si l'homme pouvait trouver l'état dans lequel il se sentirait utile et effectuerait son devoir tout en étant désoeuvré, il découvrirait l'une des faces de la félicité originelle."
Et je terminerai par de l'humour car c'est ce qui m'amuse (arf), et Tolstoï n'en manque pas, même au milieu de choses très sérieuses :
p.206 "Le commandant du régime était un général d'un certain âge, un homme sanguin aux sourcils et aux favoris grisonnants, bien en chair et plus large entre la poitrine et le dos que d'une épaule à l'autre."
p.932 "Pierre continuait de renifler comme une cornemuse gonflée, et il se taisait."
p.1000 " "J'avais bien dit que toute cette bataille irait au Diable." Pfuel était l'un de ces théoriciens qui aiment tellement leur théorie qu'ils en oublient le but : sa mise en pratique. Dans l'amour de sa théorie, il haïssait toute pratique et ne voulait pas en entendre parler. Il se réjouissait même du fiasco, car un fiasco qui provient de l'inévitable écart entre la théorie et la pratique démontrait la justesse de sa théorie."
p.1135 "Entre-temps, l'empereur Napoléon avait achevé sa toilette, il était en chaussons, avec des bas courts moulant ses gros molets, sans chemise, avec son gros ventre proéminent au-dessus duquel pendaient comme deux seins de femme couverts de poils. Le valet de chambre aspergeait d'eau de Cologne son corps gras et soigné, un autre frottait avec une brosse le dos de Sa Majesté. Ses cheveux assez courts étaient humides et mêlés sur le front. Napoléon reniflait et répétait : "Ah, encore! Dîtes à M. de Beausset, ainsi qu'à Fabvier, qu'ils m'attendent."
N.B. J'ai lu ce livre en même temps que : Cryssilda, Emma, Erzie, Isil, Madame Charlotte, Cryssilda, Stéphanie, Titine, et Vounelles !
16:33 Publié dans Littérature | Lien permanent | Commentaires (3)
19 janvier 2010
Alors je ne sais plus que faire de ma vie.
"Alors je ne sais plus que faire de ma vie. Je ne sais plus que faire de ma vie.
Je la tourne dans tous les sens, je la mets à l'envers, je la jette parterre. Je la déchiquette et la pile, je la mastique. Je la mets en miettes et la rebecquette. Une fois en petits morceaux, je la prends dans mes mains et la flaire. Mais je ne sais plus que faire de ma vie. Je l'étends au soleil dans la cour. Je la mets en évidence sur le toit, je la jette dans la cuvette des W.-C. et je tire la chaîne. J'y ajoute du sel et du citron et je l'avale d'une bouchée. Rien. Je la vomis. Rien. Je la dissous dans l'eau chaude et me la sers dans un seau. Mais rien. Je la pétris avec mes mains, j'en fais des boulettes et je me bouche les oreilles avec. Mais rien. Je tape dessus, je crache dessus. Et encore rien."
Reinaldo ARENAS Le Palais des très blanches mouffettes, éd. Mille et une nuits - 2ème volet de sa pentagonie.
09:25 Publié dans Littérature | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : reinaldo arenas
23 juin 2009
Ken Loach Swap !!
Mais quelle chose pouvait bien me faire revenir à écrire en ce lieu ? Moi qui le déserte éhontément depuis... OMG*! plusieurs mois.... ?
Un Ken Loach Swap bien sûr !!!
Ce Ken Loach Swap a été organisé par Cryssilda et nous sommes 10 personnes à y avoir pris part: Malice, Bladelor, Cryssilda, Dviolante, Isil, Lamalie, Levraoueg, Pascale, Titine, Virginie.
Nous devions envoyer un colis contenant un DVD de Ken Loach, un livre genre "roman social royaumunien", et une surprise.
Mon colis est arrivé à mon bureau de poste vendredi ! Mais n'ayant pas de code à la porte de l'immeuble, pauvre môsieur Facteur doit toujours repartir avec son paquet sur les bras quand il tente de me l'apporter, ce qui n'a pas manqué cette fois-ci non plus. Samedi matin, je tente quand même la Poste, mais non Madame, votre colis ne sera disponible que lundi comme c'est écrit sur le petit papier, grrrrr!!! Lundi, même pas le temps de passer à la Poste, mardi j'oblige S. à y aller pour moi. Ce soir, j'arrive... Et mon colis est làààààà ! Ni une ni deux, je l'ouvre (hum ça va pas ce verbe...), je le dévore (hum ça va quand même pas non plus ce verbe...), je me précipite dessus, je l'ouvre avec précipitation, c'est Levraoueg qui me l'envoie ! Une Bretonne, tiens donc, trop cool ! En voici le contenu :
Mais.. Tant de paquet, c'est normal ??
Les voici déballés (désolée pour le flou désartistique voire désastreustique...) avec une carte syphonée (mdr) enfin non c'est pas ce que je voulais dire.. une carte à lire en spirale! Voilà. Une carte spiralée :
Voyons cela de plus près. Commençons par l'objet du swap, soit le DVD Ken Loach et le livre "roman social britannique" :
Le DVD c'est "Carla's Song" en VO et pour faire top international et polyglotte c'est avec un sous-titrage en espagnol, hihihi ! Je suis super contente d'avoir ce DVD car je me souviens de la sortie de ce film au cinéma et je voulais le voir ! Mais je n'étais pas allée le voir.
Le livre, c'est "Sourires de loup" de Zadie Smith, là encore, c'était un livre que j'avais bien repépé dans la bibliographie que nous avait consiencieusement concoté Cryssilda, alors je suis ravie.
Voici pour la suite, "le" cadeau :
Hihihi, vous pouvez donc apercevoir 3 marque-ta-page, deux du Ché (comment ça je respire la passion pour la culture cubaine ???) et un de petits poussins tout mimis qui lisent, un livre de nouvelles de Tchekhov bilingue français/russe (eh oué, je tente depuis un an d'apprendre le russe et je veux prendre des cours l'année prochaine car seule je n'y arrive pas....) et un cadeau 'qui sert à rien' mais qui me fait trop rire : un petit cochon à qui il faut arroser le crâne pour qu'il devienne vert-chevelu ! Eh oui, de l'herbe doit lui pousser sur la tête, ça m'éclate trop !
Mais vous pensiez que c'était tout ? Eh bien non ! Quand y en n'a plus, y en a encore !!! Car Levraoueg n'a pas zappé les friandises !
Du chocolat anglais, des bonbons chocolat/orange et... ET... la touche bretonne ! Des caramels au beurre salé de Guérande, mais oui méssieudames !! Des caramels ! au beurre salé !! de Guérande !!! Le nec, le must !! Bon j'arrête mon accès de régionalisme mais quand même, ça fait bien plaisir à l'expatriée gourmande que je suis :D
Merci merci pour ce colis bien rempli, je n'en reviens encore pas de tout ce qu'il contenait et je suis vraiment ravie aussi du livre et du DVD que je vais lire et visionner prochainement et.... je promets d'essayer de commenter tout cela ici :p MERCI !!
* Oh My God
23:42 Publié dans Swap - Jeu - Challenge | Lien permanent | Commentaires (5)