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26 janvier 2016

L'heure du retour

Alors ayé, c'est l'heure du retour. Retour de qui retour de quoi, on n'sait pô trop, mais c'est l'heure du retour, c'est déjà ça. L'écriture me manque, c'est une raison suffisante, n'est-ce pas ? Nan, pas sûr. Avoir envie d'écrire c'est le premier pas, mais encore faut-il avoir quelque chose à écrire. C'est là où le bât blesse. Et cette phrase est belle. Courte, ondulante, six mots pour six syllabes, trois accents et même une apostrophe, c'est pas mal ;-)

C'est donc une tentative de retour aux mots, au jeu avec eux. Je me souviens d'un de mes premiers posts il y a bien longtemps, où j'avais créé ce blog, mais je ne savais déjà pas quoi écrire à l'époque mais l'envie était là. J'avais écrit toute une note sur cette ambivalence entre le fait de dire ou ne rien dire, d'avoir envie d'écrire mais ne pas savoir quoi dire, et finalement j'en arrivais à vouloir torturmuter mon blog. Ah oui, l'intérêt de l'écriture c'est aussi de prendre des libertés. Inventer des mots, c'est un des plus grands kiffs existants. Torturmuter me plaît, je m'en souviens encore. En effet, il avait son utilité, il réussissait à dire ce qu'aucun autre mot n'aurait pu, ou alors de manière super lourde, en collant des petits et des grands mots, bref, chiant. Alors que torturmuter, c'est clair. N'est-ce pas ?  o_O'

Ce que j'aime dans l'écriture, ce sont les sonorités. C'est ça qui prime pour moi. Et le fait que les mots et les phrases doivent couler, sans heurt, sans aspérité, avec un rythme qui se sente à la lecture à haute voix ou à haut cerveau. J'aime écrire et relire, réécrire et relire encore, répéter pour écouter et sentir l'effet des sonorités. "Répéter pour écouter et sentir l'effet des sonorités", voilà, pour moi, écrire, c'est ça.

En fait, Facebook a tué mon écriture. Ouïtch, atención, c'est la séquence euuh dramatique! ^_^'  Ecrire ici était un moyen de me mettre en contact avec le monde. L'apparition de la Face de bouc a écrasé cette petite fonction que je voyais en ce blog. J'ai résisté : nanan pas la Face du bouc, j'veux pô, chuis une rebelle, j'aime pô les trucs où tout le monde va, les choses que tout le monde fait. Et puis, et puis, bien sûr, bah j'ai fini par y aller. C'est quand même agréable de voir le monde. Et alors les choses vous arrivent tellement facilement, tout le temps, c'est une masse de choses qui bougent, qui arrivent, qui passent. Mais ça bouge trop! Comment prendre le temps de se poser pour écrire, pour faire "euh au fait, euh Toc Toc, regardez, je vais dire un truc, un truc un peu construit, un truc euhhhh" et fouitt', tout a déjà tourné trois fois, blague-vidéoté six fois, pleurémotionné douze, bref, ça ne va pas avec le réseau social. Le blog oui, la Face non. C'est là que ça a tué......

Et bon, quelques années ont passé, et finalement, le-dit réseau social, on peut s'en lasser aussi. Ou pas vraiment car il y a toujours quelque chose à y fureter, finalement on se laisse bercer devant la Face comme devant la télé. On est passif sauf qu'on fait dérouler la page et qu'on clique de temps à autre. Parfois, heureusement, un ami (avec un peu de chance c'est un vrai) poste un truc rigolo, ou triste, ou beau. Même parfois ça peut être soi. Sissi. Mais sinon, non, la Face n'est pas le lieu de l'écriture. Twitter serait plus dans cette optique : comment écrire quelque chose avec cette contrainte des 140 caractères, blabla. Mais, contrairement au Pivot, je n'ai jamais réussi à m'y mettre. Pour le coup, le Gazouillis remue 1.000 fois plus vite encore que la Face. C'est comme de l'athlétisme de la réplique, et c'est beaucoup, mais beaucoup trop pour moi. Le blog est stable, pas trop rapide, il peut être à notre image (ouais, ouais, on parle de la mienne, ouais ççc'est bon!!), l'intrusion des gens est limitée (enfin sur le mien en tout cas :D) (et depuis 5 ans surtout :D) (enfin nan, elle a toujours été très limitée :D), et ça me va. (purée on dirait que je me suis fait tirer les traits, j'ai l'air un peu bleu-vert-figé nan ? :D)

Enfin, voici donc le pourquoi du comment de l'heure du retour. Retour de qui retour de quoi, on n'sait pô trop, mais c'est l'heure du retour, c'est déjà ça. Et... Et c'est now!

08:39 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (3)