Lamalie

Voilà, ce soir, j'aimerais revêtir mes grands draps de velours noir, mes dentelles et mes froufrous sombres, j'aimerais enfourcher mon balai ébréché, et décoller dans le vent du soir, survoler les maisonnées dont les cheminées fumeraient, filer dans l'air et ne plus m'arrêter, filer encore au vent, faire des pirouettes avec les papillons de l'hiver, narguer les autres bestioles volantes, car pour une fois j'irais plus vite qu'elles, leur faire des pieds de nez avec mes doigts sur la figure, des beuleubeuleu en roulant les 'r' et surtout, approcher la lune et dans sa douce luminosité froide, lui chuchoter des paroles dont je ne me souviendrai pas...

Essai d'écriture automatique où je vais parler de choses dont je n'ai même pas idée, mais je vais simplement écrire ce qui me passe par la tête un peu comme le jeu qu'on a fait avec cet ami sauf que chez lui je ne m'étais pas sentie suffisamment libre d'écrire ce qui VRAIMENT me passait par la tête, pas du tout parce que c'était lui, mais simplement parce que moi j'aime pas qu'on sache ce que je pense, j'ai l'impression que si je dis tout, ça me quitte, et je me disloque ou plutôt que si je garde des choses pour moi, c'est aussi ce qui me constitue, ou alors il faut au moins réfléchir si on peut dire ce à quoi on a pensé, un peu comme s'il y avait tjrs un danger à dire, alors c'est vrai qu'il y a des exceptions parce que quand on a des grosses choses qui nous prennent la tête, on A besoin d'en parler parce que ce sont des choses qui nous empoisonnent, ou plutôt qui nous étouffent les pensées, alors il faut l'extérioriser, l'envoyer ricocher vers quelqu'un de confiance pour peut-être l'entendre mieux et que ça puisse s'éclaircir un peu ou disons qu'au moins c'est un mécanisme qui est une tentative d'éclaircissement quand on n'est pas capable de le faire simplement par soi-même en y pensant, alors on essaie en le disant, mais sinon, si les choses ne nous posent pas plus de problème que ça, c'est que c'est déjà suffisamment clair dans notre tête et alors si on se met à tout dire, alors oui non, je n'aime pas du tout être à nue, je ne parle pas du corps, mais à nue mon esprit mes pensées ce que j'ai dans la tête, ça non.

PS : ma dernière phrase me rappelle ce que disait Igniatius, le protagoniste de "La Conjuration des imbéciles", en parlant de chépuki qu'il n'aimait pas, il disait que cette personne était "le caillou dans la chaussure de tout un chacun". Génialissime, n'est-ce pas ?

PS : j'atteste que j'ai qd mm respecté un brin le 'pacte' de l'écriture automatique, car les légers changements que j'ai effectués (cf que c'est qd mm la version 1.2) sont des détails moindres, mais non insignifiants car ils ne font qu'appuyer le contenu de mon texte ; je n'aurais sans doute pas pu envoyer le texte directement tel qu'il est sorti, même s'il n'y avait rien de.. impubliable ou whatever. ;o)

L'état d'esprit, c'est vrai ! Quelle chose peut paraître plus mystérieuse que l'état d'esprit ? Capable de changer presque du tout au tout, d'un instant à l'autre. Comme ça. Et cela sans aucune raison, dirait-on. Mais non en plus ! C'est sûr que l'état d'esprit, il n'y a rien de plus cohérent que lui, vraiment j'en suis sûre ! Mais. Mais cette cohérence est sûrement aussi difficilement identifiable que l'inconscient.. Tiens, chuis sûre qu'ils fonctionnent de pair ces deux-là, l'état d'esprit et l'inconscient.. Deux potes, deux complices, comme les deux doigts de la main, comme cul et chemise, comme Lam et alie ! :D

Nan mais vraiment, ça tripe l'état d'esprit. Un instant plutôt létargique, et l'autre total dynamique ! Un instant plutôt mélancolique, et l'autre total euphorique ! Un instant plutôt cynique, et l'autre total nonchalique ! Et pourquoi ? Hein ? Pourquoi ? Pour une poussière, pour une pichenette, pour un grain de sable.. Mais celui justement qui vous crisse l'oeil ou vous ébullitionne le cerveau ! Et comment savoir ? Plus d'une vie d'attention à ses propres réactions sans doute. Pas moins..

En tout cas, avec lui, on n'est pas prêt de s'ennuyer, ni d'arrêter de se marre !

Elle chantait "Je hais les dimanches", et lui chantait "Qu'est-ce qu'on s'emmerde le dimanche". Lui, bien fait pour lui, il n'avait rien compris. Mais elle par exemple, comment pouvait-elle ?

J'adore les dimanches. Aucun jour n'est plus chouette qu'un dimanche. Sauf peut-être le mardi ? Si c'est pas un des plus jolis mots du monde, mardi. :p

Donc était-ce parce que pour elle, c'était peut-être déjà tous les jours dimanche ? Parce que je ne vois pas. Le dimanche.. C'est quand même le jour qui n'est plus du seigneur, le jour où on n'a plus l'obligation de porter ses habits du ! On peut ronfler, glandouiller et même faire des tonnes de trucs ! C'est vrai, à part shopper (quoique), on peut blogger, DVDer, effeuiller, nager, même enfiler (des perles ou des bottes en caoutchouc!) ou encore se faire un super goûter (genre crêpes ou pain perdu!). C'est le jour pour !

Ou si alors, je vois peut-être. Quand j'y pense, il m'est arrivé de haïr les dimanches. Non, pas de les haîr. Ou plutôt, pas les dimanches. C'était plutôt moi. Pas moi non plus à vrai dire. Ce que je devais haïr, c'était sans doute moi comme ça, un dimanche comme ça.

Oui, d'ailleurs, c'est bien ça, je viens d'aller relire les paroles de la chanson, et elle haïssait bien les dimanches car il n'était pas là. J'adore les dimanches.