16 novembre 2008
TAG musical
Ayant été taguée par Ameleia, je vous présente mes 5 chansons et une 6ème qui est LA chanson. La règle du jeu est de commenter nos choix, puis de taguer à notre tour 5 personnes. Pour ma part, je laisserai la liberté aux internautes de se sentir concernés par ce tag et de décider eux-même de reprendre le principe sur leur blog.
1ère chanson
Je ne peux présenter des chansons qui sont censées me ressembler sans faire apparaître Mylène Farmer. Même si je ne l'écoute plus guère aujourd'hui, même si je trouve qu'elle s'est fourvoyée et qu'elle représente pour moi la déception même (un peu comme Keren Ann qui avait créé un premier album splendide et qui se perd maintenant dans des ballades endormantes et en anglais...), eh bien elle m'a quand même accompagnée pendant toute mon adolescence et quelque part, elle fait quand même partie de moi. Ce n'est pas tant que je me sois identifiée à elle, je ne crois pas. Il me semblerait plus juste de dire qu'elle m'a permis de faire vivre quelque chose qui existait en moi de manière infime en l'exacerbant grâce à elle qui l'était et l'exprimait puissance 10.000
2ème chanson
Cette chanson pour moi est intime et animale, basique et profonde (je veux dire qui vient des profondeurs). Je ne sais pas trop pourquoi j'adore cette chanson de Portishead. Elle me parle. Même si chépa bien ce qu'elle me dit, mdr!
3ème chanson
C'est Amélie-X qui m'a fait connaître An Pierlé il y a déjà plusieurs années et c'est une artiste qui devrait être beaucoup plus écoutée car elle fait vraiment un travail d'une très grande qualité. J'ai mis le clip, car on ne trouve pas cette chanson sur Deezer. Pour le style, elle me fait penser à Tori Amos. Dans le même style aussi, mais différent quand même, j'aime beaucoup Fiona Apple, mais je ne peux pas mettre ici tout ce que j'aime :p
4ème chanson
Lhasa de Sela est une artiste unique et magnifique. Ses deux albums La Llorona et The Living Road sont tous deux des perles. J'ai un peu de mal avec les chansons en anglais du 2ème album. Non qu'elles soient moins réussies, mais simplement que je trouve dommage d'écire en anglais alors qu'on est hispano-franco-phone. Mais c'est une bêtise de ma part car ces chansons sont aussi réussies que les autres. Lhasa a un univers plutôt sombre et lent, plutôt triste avec parfois des petits airs de ritournelle, j'adore sa voix, les cuivres et tout. Bien entendu, elle représente mon goût pour ce qui est hispanisant et latino américain. J'aime aussi infiniment Mercedes Sosa ou Bebel Gilberto par exemple.
5ème chanson
Ca c'est pour le côté musique classique. Bien que ça ne soit pas si classique puisque c'est bien contemporain. Il s'agit d'un extrait de la BO du film La double vie de Véronique, de Kieślowsk, c'est de Zbiegnew Preiner. Ne trouvant pas la musique que je voulais sur Deezer, je suis allée fouiller sur Youtube. L'extrait se termine par la musique magnifique que je cherchais. Le fait qu'on voie un extrait du film ne gâche rien!
6ème chanson - THE chanson du moment (plus que de ma vie, mais sait-on jamais).
http://musicservices.myspace.com/Modules/MusicServices/Se...
Ici je n'ai pas réussi à inclure le lecteur de Deezer car L (Raphaëlle Lannader) n'est malheureusement pas répertoriée sur ce site. J'ai chargé mon propore mp3 mais il ne veut pas exporter de lecteur avec cette chanson. Je peste. J'ai tenté autre chose, c'est pas l'idéal, mais vous devriez pouvoir écouter cette chanson, ça devrait s'ouvrir dans une autre fenêtre. J'ai déjà parlé de L sur mon blog, je l'ai découverte en l'entendant un jour sur Fip et ce fût un coup de foudre musical et vocal. Cette chanson est donc un truc un peu fou pour moi, et je ne sais pas pourquoi. Mais j'adore littéralement (=complètement, totalement, absolument).
A vous les 5 auto-proclameurs tagués !
18:21 Publié dans Swap - Jeu - Challenge | Lien permanent | Commentaires (1)
Victorian lectures ou pas
Pour me mettre dans l'ambiance du Victorian Christmas Swap, j'ai donc lu L'affaire Jane Eyre de Jasper Fforde qui était dans la liste des écrivains qui ont écrit sur l'époque victorienne. Je trouve un peu capilotracté qu'on inclue ce livre dans la liste victorienne parce que le lien vers les victoriens est quand même assez ténu. Mais, c'est tout de même assez perspicace car même si le lien est assez faible, on se dit que des gens qui s'intéressent à la littérature victorienne aiment lire, aiment les livres, aiment cette thématique dans leurs lectures et donc le sujet de L'affaire Jane Eyre ne peut que leur plaire. Et si on se laisse emporter par cette histoire d'agents spéciaux des affaires littéraires comme cela a été mon cas, eh bien, qu'est-ce qu'on s'amuse ! Ce livre est une partie de plaisir dans laquelle Thursday Next ressemblerait à une Indiana Jones littéraire, avec un père qui voyage dans le temps, qui y est coincé et qui apparaît de temps à autre dans le présent sans prévenir, et un oncle-génie qui invente des Dodos de compagnie à faire 'pousser', un délire tordant et qui se tient, et franchement : ça le fait !
Ensuite j'ai lu un non-victorien (on ne va pas s'obséder non plus hein!!), Le silence selon Jane Dark de Ben Marcus. Ce livre est un OVNI. Clairement. La 4ème de couv' m'avait intriguée et amusée. L'avant-propos m'avait intriguée et un peu inquiété. Le début du livre m'a complètement héberluée. Le fait que l'écriture soit tout à fait recevable alors même que le fond défie toute logique m'a permis de continuer à lire dans le but de voir si l'auteur voulait en arriver quelque part... Chose que je n'ai pas réussi à déterminer une fois la dernière page achevée... L'auteur parle par l'intérmédiaire d'un protagoniste qui porte son propre nom et semble avoir ses propres parents dans son livre également... Et il invente avec autant de folie que de génie un monde totalement hallucinant (plus hallucinant encore que celui de Reinaldo Arenas, c'est dire!) dans lequel des femmes ont créé une espèce de micro-société sans homme et dans lequel elles inventent mille et une méthodes toutes plus atroces les unes que les autres, pour éradiquer le mouvement et la parole dans le but de ne plus ressentir d'émotions. Ce genre d'idées saugrenues, moi ça m'intéresse. Et ça m'a intéressé... Mais bon... Je crois que ce livre est surtout une performance. L'auteur invente une autre logique, un autre langage, un autre monde !
Je ne peux m'empêcher de vous transcrire un passage qui m'intéresse particulièrement et qui en même temps donne un aperçu du style (p.166 chez 10/18) :
"1972
Martha Ferris met au point le Langage des Signes pour Femmes et sillonne le pays, faisant des démonstrations dans les églises et les écoles, proposant un bilinguisme des femmes qui permettra non seulement des énoncés privés mais, qui sait, de nouvelles formes de pensée indisponibles dans les systèmes actuels de grammaire et de syntaxe. Sa soeur cadette, Katherine Ferris-Watley, a percé ses propres tympans au cours d'un spectacle de silence et refuse d'apprendre le Langage des Signes américain, gardant ses mains emmitouflées dans du tissu, et "chantant souvent dans des langues inconnues", une forme de langage des signes charabia censé avoir une signification religieuse. C'est du sémaphore émoussé et frustré de Katherine qu'émerge le Langage des Signes pour Grandes Mains, un système de signes énergiques effectués à l'aide d'accessoires destinés à être vus de très loin, utilisé par les mains en signe de protestation mais qui doivent néanmoins faire passer un langage basique. Le Langage des Signes pour Femmes sera rejeté par les communautés des sourds, car une bonne partie de ce système exige que les mains des femmes soient épinglées contre leurs hanches pendant qu'elles sautent et tournent sur elles-mêmes dans l'air, des actions que les sourdes, avec leur sens compromis de l'équilibre, sont incapables d'accomplir sans risque. Le Groupe d'Ecoute, cherchant à se différencier des Silentistes, établira des rapports confus avec les communautés sourdes, persuadé que leur peau reçoit le son que leur tête ne peut recevoir, qui conduiront aux Vols de Peaux de Sourdes en 1974, une vaste entreprise de scalps et de vols de peau menée contre les sourdes."
-> Je vous l'avais dit : du gros délire!
Puis, retour aux victoriens. Avant de commencer Les Hauts de Hurle-vent d'Emily Brontë qui m'attendent sur ma PAL, me voici dans les premières pages du Secret de Lady Audley de Mary Elizabeth Braddon, qui est parait-il la Wilkie Collins au féminin.
Nous verrons cela!
15:36 Publié dans Swap - Jeu - Challenge | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jane eyre, fforde, victorian swap