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26 mars 2011

Le semaine nordique en un mess !

Eh oui eh oui, un mois a presque passé depuis mon annonce de participation à la Semaine nordique et depuis, je n'ai rien publié! Bravo moi, fécilitations moi, je suis une trop forte moi.

Semaine nordique, littérature nordique

Mais ne vous y trompez point (point vigule tiret), j'ai lu, j'ai vu, j'ai vaincu ! Voici donc à quoi a ressemblé mon mois nordique... Je peux d'ors et déjà vous annoncer une légère teinte islando-danoise, mais vous allez la découvrir de ce pas (dans la neige, bien sûr..).

 

Gunnarsson, littérature islandaise, poète atomique, point point virgule tiretJ'ai tout d'abord commencé par ce que j'avais déjà annoncé, la lecture du livre Point point virgule tiret de Pétur GUNNARSSON (traduit de l'islandais par Régis Boyer), aux éditions Joseph K. Et là, quelle n'est pas ma stupeur ébahie, n'ayant jamais entendu parler de ces éditions, une googlisation rapide m'apprend tout de suite qu'il s'agit d'un petit éditeur nantais, yeah! De l'art d'inclure un peu de chauvinisme au sein d'une bonne semaine bien nordique ^^ Donc, ma lecture avait vraiment bien commencé, léger, amusant, où on en apprend vraiment sur les Islandais et la vie là-bas. Puis, au fil de la lecture, j'avoue que le ton devient vraiment un peu trop didactique (ce qui en soit pour moi n'est pas forcément rebutant, surtout quand il s'agit dans apprendre sur un pays et une culture qui vous fascinent). S'ajoutant à cela, le fait que l'histoire en elle-même, ben.... Y en n'a pas vraiment. C'est ça le hic. Du coup, on s'accroche à la lecture car on y apprend quand même qu'il y a des poètes atomiques dans ce pays volcanique, qu'il est toujours interdit de chanter dans les rues de Reykjavik aujourd'hui (du coup, image flash de ces Islandais délurés dans la série Twin Peaks, qui picolent bien et surtout qui chaaaantent, qui chaaaantent sans arrêt, et qui chaaaaantent encore s'il-vous-plaît, eh bien maintenant je comprends!), et que la bière a été interdite jusqu'en 1986 !!!!! Pauvres Islandais.... Mais le manque de fil conducteur fait qu'en terminant le livre, on se dit : oui, sympa, mais bon.... A l'occasion, je tenterai un autre livre de lui, il paraît que c'est un auteur un peu incontournable, qu'il est un très bon traducteur aussi (Flaubert, Proust, Perec, Yasmina Reza...). A voir !*

 

vesaas, vent du nord, littérature norvégienne, belle écritureJ'ai continué par Le vent du nord, de Tarjei VESAAS (traduit du norvégien par Mme Metzger), aux éditions La Table Ronde. Il s'agit d'un recueil de nouvelles de cet auteur dont j'avais déjà lu il y a quelques années le maâagnifique roman Palais de glace. Une splendeur que je vous conseille vivement. Eh bien, moi qui étais bien tentée mais qui n'étais quand même pas SI sûre de mon choix, étant donné que je ne suis pas fan des nouvelles, il faut qu'elles soient vraiment bonnes pour réussir à m'accrocher sur du court, je peux vous dire que je garde un haut avis (pô facile à dire) de ce Mr Tarjei Vesaas. Ce recueil commence par la meilleure nouvelle du livre La Fourmi intrépide, qui est un pur bonheur de récit épique, un régal d'aventures incroyables et pourtant toutes simples, mais tout aussi incroyablement bien écrites. Un vrai délice. Je serais prof, je le ferais étudier c'est sûr. Bref, la bonne nouvelle étant que l'effet ne s'arrête pas là et les nouvelles suivantes ne sont pas dans le même style mais il s'agit là d'une très belle écriture, qui mêle tellement harmonieusement la Nature et la profondeur des Hommes tout en en décrivant la vie simple et quotidienne. J'aime Tarjei Vesaas, et non ne me répétez qu'il est mort. (1897-1970).

 

Le mec de la tombe d'à côté, Katarina Mazetti, littérature suédoise, agriculteurJ'ai lu également Le Mec de la tombe d'à côté, de Katarina Mazetti (traduit du suédois par Lena Grumbach et Catherine Marcus), chez Babel. L'idée de départ est qu'une femme, bibliothécaire, citadine, bref une femme d'aujourd'hui, rend visite à son défunt mari sur sa tombe, et un homme, agriculteur, vieux garçon, bref un homme un peu d'un autre temps rend visite à sa défunte mère. Ils se croisent donc au cimetière et quand ils se voient de loin, ils s'insupportent. Bien sûr, ils vont se rencontrer, se passionamourer et traverser tout un tas de difficultés pour vivre cette relation de clash des cultures ! La grande réussite de ce roman est l'alternance des points de vue des deux personnages, on comprend tout à fait la situation de chaque personnage, la vision qu'il a de l'autre, les réactions de l'un, de l'autre. C'est vraiment une chose que j'aime quand je lis (ou regarde) une histoire, le double point de vue ouvre vraiment l'esprit. Si tout le monde pouvait réussir à envisager le point de vue d'en face, ça apaiserait sûrement bien des tension, et on irait plus facilement vers l'autre. Je suis sûre que c'est une des solutions à la légère paranoïa pointante chez tout un chacun ! :) Bref, une lecture sympa.

 

jorn riel, jour avant le lendemain, eskimos, littérature danoise, belle écritureJe me suis ensuite enfin lancé dans Le Jour avant le lendemain, du Jorn Riel (traduit du danois par Inès Jorgensen), aux éditions 10/18. Une certaine Cryssilda m'avait offert ce livre il y a quelques temps, me disant qu'il allait me plaire, qu'il fallait que je le lise, je savais qu'elle aimait beaucoup cet auteur, beaucoup les récits d'Eskimos et autres indigènes ou trucs bizarre du genre. J'avais bien installé ce volume confortablement dans ma bibliothèque, peut-être même dans la rangée derrière, genre même pas celle qu'on voit en premier et même qu'il faut déplacer les livres de devant pour voir ceux du fond. Mais je savais bien que je le lirai un jour, sans toutefois savoir lequel. Ce fût bien une lecture qui se fit le jour avant le lendemain et ceci plusieurs fois de suite... Mmh... Mouaich.. Ahhhhh, un bonheur ce livre. Une petite merveille. Pas le même style que Tarjei Vesaas qui a, derrière cette beauté, une toile de fond de noirceur et de pessimisme. Ici, il s'agit bien de joie, de vécu et de vie. Une vielle femme et un enfant vont sur une île pour s'occuper de réserves de viande à préparer et stocker, et attendent que le reste de la tribu revienne les rechercher. On y apprend mine de rien la vie de ces gens, des manières très concrètes, tout en pénétrant les pensées de cette vieille femme, on y découvre ses interrogations, ses peurs, ses joies et sa logique à elle et aux siens, et cette belle culture, c'est comme un retour aux sources et c'est très bien écrit. Un livre qui va venir s'ajouter à ma PAO (Pile à Offrir!).

Salon du Livre.jpg

internationale de l'imaginaire, islande, littérature islandaise, de glace et de feu, babelPuis, le Salon du Livre de Paris est arrivé, comme j'y travaillais je n'ai pas pu ne pas faire un tour, sans pouvoir toutefois vraiment en profiter, mais! Pour le trajet, j'avais déniché dans ma bibliothèque un autre volume rescapé d'une bien ancienne tentative de Semaine Islandaise, c'est la revue Internationale de l'Imaginaire, le N°18 Islande de glace et de feu - Les nouveaux courants de la littérature islandaise. Il s'agit d'un ouvrage collectif qui présente : la Littérature pour enfants, la Poésie, le Théâtre, et le Roman, tout cela accompagné de plusieurs extraits pour chaque catégorie. J'y ai d'ailleurs retrouvé Gunnarsson dans un extrait tout à fait sympathique sur les Débuts du Monde. J'avoue que j'ai traversé ce livre en diagonale, mais je crois que c'est un peu fait pour, nan ? :p

 

assimil, guide de conversation, islandaisSinon, au Salon, je n'ai pu m'empêcher de trouver autre chose pour mon trajet de métro du retour, j'ai donc acheté le guide de conversation - islandais de poche de Assimil. Déjà leurs lettres typiques (genre ð ou þ) font penser à des runes, le fait que cette langue soit restée de nombreux siècles sans réelle influence même en étant au contact d'autres langues (même l'occupation danoise du XIIè au début du XXème sciècle (!!!) n'a pas empêché l'islandais de rester telle quelle!), et que les Islandais d'aujourd'hui peuvent lire sans souci majeur les Sagas Islandaises des XIIè et XIIIè siècles, eh bien tout ça m'intrigue infiniment! Bon, que personne ne s'affole, si je fais avec l'islandais ce que j'ai fait avec le russe et le tchèque, vous n'êtes pas prêts de m'entendre dire des choses comme ça.

 

Je me suis donc replongée sinon dans la musique de mes deux Islandais préférés, j'ai nommé Björk, et Sigur Ros. Une folle hallucinée neigeusement délire aux clips fulgurants, et un sombre dépressif neigeux qui geint. Mais b*rdel, c'est beau !

 

Enquête sur le monde invisible, Jean-Michel Roux, Islande, ElfesEt pour terminer, j'ai retrouvé le film que j'avais vu au cinéma au début des années 2000, Enquête sur le monde invisible, documentaire de Jean-Michel Roux, dans lequel même une personne du gouvernement expliquait que des travaux n'avaient pas pu se réaliser tels qu'ils avaient été prévus car il avait il avait été impensable de ne pas préserver un arbre dans lequel vivaient des Elfes !! Sisi :) C'est un fim un peu farfelu, mais ça montre quand même cet aspect des croyances encore bien vives en Islande, croyance en tous ces êtres fantastiques, magiques, ce monde que nous avons trop oublié (mais qui persiste quand même dans certains lieux chez nous, genre Brocéliande, hihi!).

 

Et ça finit comme ça, na!

Lamalie

* petit message perso à Cryssilda : de 1, je pense à toi ! de 2, tu vois, je n'oublie pas, 6 ans ont passé, mais... ton bouquin tu vas retrouver!! ...